
Champignons et organismes fongiformes : des révélations scientifiques surprenantes
Équipe Pacific PlanetShare
Les champignons appartiennent à un règne vivant distinct de celui des plantes et des animaux. Ils façonnent nos écosystèmes de manière insoupçonnée. Voici un aperçu de découvertes récentes qui changent notre regard sur elles.
1. Les réseaux mycorhiziens et la communication entre plantes
Des chercheurs ont montré que les réseaux souterrains de mycélium peuvent transmettre des signaux électriques entre plantes.
Une étude a démontré en 2022 que lorsqu'une plante est blessée, le signal électrique traverse le réseau fongique et atteint une plante voisine.
Chiffres clés :
• Dans l'expérience, le signal a été détecté jusqu'à 10 centimètres de distance via le mycélium.
• Le délai de transmission était inférieur à 20 secondes, ce qui est rapide à l'échelle biologique.
Cela signifie que les champignons servent de relais d'information et fournissent les plantes à coordonner leurs défenses.
2. Les spores fongiques et la pluie
Les spores libérées dans l’air ne servent pas seulement à la reproduction. Elles agissent comme noyaux de condensation et participent à la formation des gouttes de pluie.
Chiffres clés :
• Une seule forêt tropicale peut libérer jusqu'à 50 millions de spores par mètre cube d'air lors de photos de dispersion.
• Certaines espèces de basidiomycètes peuvent projeter leurs spores à une vitesse de 1 à 2 mètres par seconde grâce à des gouttelettes microscopiques.
Ces phénomènes contribuent à maintenir le cycle hydrologique, en particulier dans les forêts comme l'Amazonie.
3. Mémoire et apprentissage sans cerveau
Le myxomycète Physarum polycephalum est un organisme unicellulaire sans système nerveux, mais capable d'apprentissage.
Expériences marquantes :
• Lorsqu'on l'expose à un sel répulsif plusieurs fois, il finit par ignorer l'obstacle après 6 jours d'entraînement.
• Cette mémoire persiste même après une phase de dormance de plusieurs semaines.
Cela suggère une forme primitive de mémoire biologique basée sur des traces chimiques et physiques internes.
4. Activité électrique des champignons
Des champignons comme Pleurotus djamor génèrent spontanément des signaux électriques ressemblant à des impulsions neuronales.
Chiffres clés :
• Les chercheurs ont mesuré des impulsions de 0,1 à 5 millivolts, avec des durées allant de 30 secondes à plusieurs minutes.
• Les fréquences observées varient entre 100 hertz et 10 000 hertz selon les conditions de croissance.
Ces signaux pourraient servir à coordonner la croissance du réseau et le transport de nutriments, et inspirer de nouvelles technologies bio-informatiques.
Glossaire
• Mycélium : réseau de filaments microscopiques souterrains qui constituent la partie principale d'un champignon.
• Mycorhize : association symbiotique entre un champignon et les racines d'une plante.
• Spore : cellule microscopique qui permet la reproduction et la dispersion des champignons.
• Noyau de condensation : particule autour de laquelle la vapeur d'eau se condense pour former une gouttelette de pluie.
• Slime mold (moisissure gluante) : organisme unicellulaire géant, ni plante ni champignon au sens strict, utilisé comme modèle d'étude pour la cognition primitive.
• Impulsion électrique : variation rapide du potentiel électrique mesuré dans le réseau de filaments fongiques.
Conclusion
Les champignons révèlent un potentiel insoupçonné : ingénieurs de la communication végétale, véritables acteurs du climat, organismes à mémoire primitive et structures bio-électriques vivantes. Les recherches ne font que commencer, mais elles transforment déjà notre perception de ce règne vivant.